Bruce Jack

Alexis Korner’s Blues Incorporated, Graham Bond Organization, Bluesbreakers de John Mayall, Cream. Puis une carrière solo riche en enregistrements, le groupe West, Bruce and Laing, et quelques chef d’œuvre comme Out Of The Storm. Incontestablement, Jack Bruce est un personnage unique dans le paysage du rock anglais. Longtemps dans l’ombre d’un Éric Clapton, d’un Graham Bond avant de s’envoler de ses propres ailes. On ne reviendra pas sur ses participations glorieuses développées ailleurs.

Bref rappel biographique. Jack Bruce est né le 14/05/1943 à Lanarkshire, en Écosse, d’une famille noble (descendant direct de Robert The Bruce, Roi d’Écosse en 1306 !). Ses parents oscillent entre le Canada, l’Angleterre et les États-Unis, permettant à Jack de s’imprégner des différentes cultures de ces pays. Étudiant à la Bellahouston Académie, il se voit interdit de jouer du jazz, et préfère alors quitter l’école. Il pratique alors la basse, du violon et du piano. Et impressionne par ses qualités d’harmonicistes. Attisant rapidement les combos de R & B.

C’est au sein des Cream que Jack explore un nouveau don de sa personne, en prêtant sa voix au trio légendaire, et écrivant la majorité des compositions. En plus d’être un excellent chanteur au timbre grave et posé, il innove en jouant sur une basse à 6 cordes, démontrant à qui veut l’entendre qu’il est au-delà de l’excellence musicale.

On est donc en 1969, un an après l’explosion retentissante des Cream. Accompagné de Heckstall-Smith et Hiseman, il publie un joli premier effort, contrasté certes, mais réservant de beaux passages, comme ce voyageur et itinérant Theme For An Imaginary Western. Le succès planétaire répond présent, la galette flirtant dangereusement avec la variété. Mais les compositions restent posées, fragiles, agréables et parfois enchanteresses (To Isengard).

Après une courte tournée en compagnie de Larry Coryell et Mitch Mitchell, le groupe se sépare. En 1970 sort Things We Like, résultant des séances d’enregistrements qui se sont déroulées juste avant le split de Cream, en compagnie de Mc Laughlin, Hiseman et Heckstall-Smith. L’album est un condensé de free jazz à vrai dire un peu pompeux, mais qui marquera la naissance du jazz boom des seventies. N’empêche, la galette est déconseillée pour les non-amateurs de jazz, et n’apparaît qu’une accumulation de talent gâché par la faiblesse de composition.

Mais Jack Bruce n’aura de cesse de rebondir. Avec West, Bruce and Laing, puis en sortant cette petite perle qu’est Out Of The Storm en 1974. Il agrémentera également les années 80, 90, et continue avec un certain bonheur a enregistré, comme le démontre le dernier essai avec Robin Trower et ce superbe Seven Moons de 2008 dixit notre ami Laurent.

DISCOGRAPHIE (Sélective) :

_ 1969 : Songs For A Taylor ( label Polydor 583 058)

_ 1970 : Things We Like ( label Polydor 2343 033)

LIEN : Myspace