Forum RaveUp60

Forum RaveUp60
Venez nous rejoindre!

23 févr. 2010

Gary Walker & The Rain

Miroir, mon beau miroir, donne-moi un groupe dont l’album est super vachement rare. Que je puisse rouler ma caisse, dans un cercle ébahi. Autant par ma science imparable, que par ma rock and rollienne syntaxe. Le miroir fit la gueule un moment, et finit par exhiber une réédition du mythique disque japonais de Gary Walker And The Rain. Sa moue en disait long. Américain exilé en Albion, un temps batteur des Standells, le nommé Gary Leeds n’avait rien d’autre à offrir. Toujours est-il qu’il se retrouva bombardé tabasseur de peaux chez les Walker Brothers. Fonction toute honorifique, puisque, par contrat, il ne jouait pas sur les disques. De toute façon, son réputé difficile leader lui montra vite la porte. Relancé à la conquête du monde dans Rain, il eut son petit quart d’heure, avant de quitter le business. Laissant quelques singles, et un album sorti uniquement en terre nippone. Pour capitaliser sur la cote des Walker Brothers. L’objet vaut une fortune, et franchement, une fois qu’on l’a écouté...

Magazine Woman est pourtant une bonne façon de démarrer. La guitare de Joey Molland (future Badfinger) dit des choses intéressantes. Et même si tout cela ressemble FORTEMENT à une démo des Who, on a déjà entendu pire. Notons pudiquement la partie de batterie ultra basique. Et un fichu piano, trop haut dans le mix, qui amollit considérablement la sauce. La suite, puisque hélas il y a, est bien insipide (incapacité totale à faire décoller le tempo). Jolies harmonies (leur point fort) et toujours cette six cordes futée, certes. Mais reposant sur si peu. Comme cette soudaine embardée Hendrixienne, qui les voit pirouetter en tous sens, sans logique aucune. Le casse-croûte est au total bien maigre. Grands carnassiers, vous allez connaître le régime salade. Quand surgit Francis au coin de l’ennui. Leur classique à eux. Scandaleusement réduit à servir de face b. Pour un machin englué de cordes, visant directement les gamines de dix ans. Francis y va franco de port, mouille son maillot, et sent enfin la sueur. À défaut d’avoir les relents de bouc, qui font tant défaut au reste. Intro turbocompressée, lames de rasoir partout, et le régime qui monte enfin dans les tours, sans faire de manière.

Enfin, la constipation semble vaincue, et tout le monde semble prendre son pied, à appuyer sur le turbo. Walker le premier, qui consent enfin à se faire un tantinet mal aux poignets. Trois minutes. Toutes rondes. Et on retombe dans le pot de confiture. Ce coup-ci, c’est avec des bottes en ciment. Leur approche de la ballade diabétique (avec bruitage pseudo far out) s’avère également redoutable. Le seul groupe anglais, à ma connaissance, qui fasse passer les Smoke pour une bande d’arsouilles débraillés, et mal coiffés. Parce que (visez la chouette photo) les types de GWATR avaient de chouettes chemises blanches. Ceci explique peut-être cela.

Laurent.

  1. PERSONNEL :
John Lawson (basse), Paul Crane (guitare, chant), Joey Molland (guitare, chant) et Gary Walker (batterie)
  1. DISCOGRAPHIE :
  2. ALBUM :
_ 1968 : Number One (Label Philips SFX 7133) / Uniquement sorti au Japon!
  1. SINGLE :
  1. _ 1968 : Spooky/I Can't Stand To Lose You (Label Polydor 56237))
  2. _ 1968 : Come On In You'll Get Pneumonia/Francis (Label Philips BF 1740)

Aucun commentaire: