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17 janv. 2011

Iveys, The

A l’image d’une pochette affreusement kitsch où les gars paraissent sortir d’un nanar caricatural du Londres sixties, la musique de The Iveys se lamente le long d’une pop bubblegum artificielle et lorgnant vers la désuétude musicale d’Un Dave Dee et ses comparses. Ce qui n’empêche pas son unique album Maybe Tomorrow d’atteindre des sommes extravagantes sur les plateformes virtuelles. Il faut dire aussi qu’il n’est pas sorti non plus à sa sortie en Angleterre, mais en Allemagne, au Japon et une fois n’est pas coutume, en Italie. Faute à un label empêtré dans des dettes colossales, et ce, malgré l’étiquette Beatles estampillée.

Mais revenons à notre sujet. Le groupe se fonde autour de Swansea, dans la bruine galloise, avec les Hollies comme source d’inspiration. Ils bricolent à l’époque un R&B musclé, qui leur permet de jouer quelques premières parties prestigieuses (Yardbirds, Spencer Davis Group,…), avant de faire la rencontre d’un manager en la personne de Bill Collins, qui les fait monter sur Londres à la fin de l’année 66. Baignant dans l’esprit du Swingin ’ London, les gars engendrent un maximum d’influence, et commencent à composer leur propre matériel. Suffisamment potentiellement commerciale pour leur ouvrir les portes des salles de concert.

La chance aidant, leur manager connaît Mal Evans, qui parvient à persuader Mc Cartney de jeter une oreille sur les démos du groupe et les faire signer sur leur label Apple. Un premier simple voit le jour, mais pour diverses raisons, ne sera pas distribué ni en Angleterre, ni aux States. Puis ils s’attardent sur la production d’un album, qui lui également ne se verra pas consacrer au pays d’Albion. Pour autant, la production y est soignée, signé Tony Visconti, et s’inscrit dans la lignée d’une pop grand public.

Maybe Tomorrow sort donc dans un premier temps en Allemagne, puis le label sort deux trois singles à travers l’Europe, sans réel succès, si ce n’est une cinquième place dans les charts allemands avec la ballade mièvre Maybe Tomorrow. Au-delà du joli collector, cet album a tout de même un certain charme, une certaine innocence et un héritage dans le beat du swingin london tout à fait respectable. Mais il est traversé de vide musical assez sidérant, s’enlisant parfois dans des arpèges d’harmonies vocales et d’arrangement surabondant. Tout en terminant par un chouette rock heavy, où enfin le combo dégaine une structure électrique épurée enthousiasmante ! Reste un échec total sur la durée. Le groupe se sépare, puis se reconstitue sans leur guitariste Ron Griffiths, change de nom, de style, embarquant leur mélodie dans une power pop plus simpliste au sein des futures Badfingers. Et enfin connaître leurs heures de gloire !

Lou

PERSONNEL :

Pete Ham (chant, guitare), Ron Griffiths (guitare), Joey Molland (guitare), Tom Evans (basse) et Mike Gibbins (batterie)

DISCOGRAPHIE :

ALBUM

_ 1968 : Maybe Tomorrow (Label Apple SAPCOR 8)

SINGLES :

_ 1968 : Maybe Tomorrow/And Her Daddy's A Millionaire (Label Apple APPLE 5)

_ 1969 : Dear Angie/No Escaping Your Love (Label Apple APPLE 14)

LIEN :

No Escaping Your Love

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