Earl Vince and The Valiants

Fleetwood Mac était une entité bien particulière, avec des personnalités très différentes, qui cohabitaient comme elles pouvaient. Et pas toujours dans la bonne humeur, ou l’amour commun du blues. Dans ce drôle d’attelage, le plus allumé était sans aucun doute Jeremy Spencer. Déjà, réputé pour être extrêmement vulgaire (capable de rentrer dans une boîte de nuit avec un godemiché dépassant de son pantalon) ce qui devait plaire au grand timide Peter Green. Ensuite, Spencer était avant tout un imitateur doué. Ses parodies d’Elmore James (faut quand même le faire) passaient bien dans le contexte du Mac. Par contre, dès qu’il se mêlait de vouloir être Buddy Holly, ou un autre de ses idoles, il était simplement lamentable. Il a d’ailleurs commis tout un album, comme ça. Quel rapport avec Earl Vince And The Valiants ? Tout simplement que la face b du single Man Of The World sorti sur Immediate, entre le split avec Blue Horizon et la signature avec Warner, était créditée à ce nom. Qu’y entend t’on ? Un clone d’Elvis, sur fond de rockabilly vintage, du niveau de Jauni Olida. Intérêt ? Aucun. Pourquoi ? Peut-être une concession du groupe à Spencer, pour avoir la paix cinq minutes. Peter Green continue à tourner ici et là, c’est le plus important.

Laurent M.

1. DISCOGRAPHIE :

_ 1969 : Man of the World / Somebody's Gonna Get Their Head Kicked in Tonite (SP Immediate IM 80)