FlowerPot Men

On ignorait encore jusqu’à peu qui allait gagner la… (3,4,5…) énième saison de « La nouvelle star » sur HemHem6, et maintenant qu’on sait de quel clampin il s’agit, on peut causer sincèrement des Flower Pot Men… N’y allons pas avec le dos de la bêche, le projet FPM (FPM pour Flower Pot Men bien sur) ressemble à s’y méprendre à du radio crochet bidonné, comme si la production savait d’avance qui allait gagner. Les mecs sont recrutés sur CV en 67, et le titre Let’s go to San Francisco va cartonner chez les sujets de Sa Majesté. Un titre écrit et composé par John Carter et Ken Lewis, mais les gars n’ont ni le temps, ni l’envie d’aller parader pour vendre leur kilo de bubble-gum. Deram qui flaire (à juste titre) le hit interplanétaire recrute une bande de mercenaires et les appelle Flower Pot Men, pour coller au courant Flower Power, et faire un jeu de mots racoleur avec leur Pot (= herbe en english dans le texte).

Et les voilà lancés nos loustiques, glougloutant leurs Shalalala et leurs Oua-Oua-Oua-Oua vocaux de ça, de là. Un genre bêtifiant de pop Malabar, harmonies et arrangements de cordes en sus. Un pastiche énervant des Mamas and the Papas. Leur accoutrement confine au ridicule, mais le bon peuple ne s’en lasse que 4 ans plus tard, et 4 singles dont 3 classés parmi les charts (anglais, français, hollandais) ! L’aventure prend fin en 1970, les hippies ont ramassé du B52 plein la tronche, le Pot est passé de mode, maintenant les zicos se cament durent à l’héro ou à la coke, et les déferlements de Stratos et autres marabuntas de Moog et Hammond se répandent sur l’Angleterre pour ravager le paysage musical. Au revoir les gars, inscrivez-vous au Bureau pour l’Emploi le plus proche et surtout, revenez pour les castings de la saison prochaine… Pour l’anecdote tout de même (histoire d’utiliser mes sources !) le line up ne cessera d’être renouvelé, et parmi les membres originaux du groupe, on notera le départ en 1968 de John Lord et Nick Simper partis fonder Deep Purple, et celui en 1969 de Neil Landon qui rejoint Noël Redding au sein de Fat Mattress. Les musiciens restants en 1970 fonderont White Plains, groupe de pop/folk aussi signé chez Deram.

PERSONNEL :

Tony Burrows (chant), Robin Shaw (basse, guitare), Jon Lord (claviers), Nick Simper (guitare, basse), Ged Peck (guitare), Carlo Little (batterie), Pete Nelson (chant, guitare, piano), Ricky Wolf (guitare, claviers, flûte, saxo) et Neil Landon (chant)

DISCOGRAPHIE :

_ 1967 : Let's Go To San Francisco (Part 1)/(Part 2) (SP Deram DM 142)

_ 1967 : A Walk In The Sky/Am I Losing You? (SP Deram DM 160)

_ 1968 : A Man Without A Woman/You Can Never Be Wrong (SP Deram DM 183)

_ 1969 : In A Moment Of Madness/Young Birds Fly (SP Deram DM 248)

LIEN :

Let's go to San Francisco