Un disque qui ne vaut sa rareté qu’à la présence éphémère d’un certain Gary Moore sur la huitième piste de l’unique LP des Granny’s Intentions. Un nom placardé sur les annonces ebayennes qui occultent honteusement le reste, et puis franchement, Gary Moore, vaut mieux se méfier. Ouais, mais ce Honest Injun n’est finalement pas si mal si l’on y prête une oreille attentive. Un folk blues lorgnant de l’autre coté de l’atlantique et présentant de vraies réussites musicales, inégales certes, mais pas désagréable à qui aura la patience de lui accorder un peu de son temps.
Formé en 65 à Dublin, le groupe se fait rapidement connaître dans les clubs de la capitale irlandaise avant de signer tardivement sur Deram. Entre-temps, le groupe fait la connaissance de Gary Moore, âgé d’à peine 17 ans, qui joue de temps à autre en leur compagnie. Le combo enregistre quelques pistes fin 69 en Irlande, mais le groupe ne supporte pas la pression du studio, et se sépare une première fois avant de se reformer, et de finir le travail entamé dans les studios Decca de Londres en compagnie de Moore.
Le résultat est satisfaisant, mais en total décalage avec l’espace-temps. Honest Injun creuse un folk rock teinté de couleurs ricaines, sans oublier pour autant ses racines britonnes. Quelques fulgurances électriques, quelques ballades bien senties pour un disque au final qui, en 66 ou 67, serait à ranger à côté de ceux des Byrds ou des Buffalo Springfield.
Avec le temps, l’existence même de ce groupe sera occultée par les historiens du rock anglais, et il traine finalement peu d’information sur le passé des Granny’s Intentions. Qui mérite pour autant une écoute attentive.
PERSONNEL :
- DISCOGRAPHIE :
- ALBUM:
- SINGLES :
- _ 1967 : The Story Of David/Sandy's On The Phone Again (Deram DM 158)
- _ 1968 : Julie Don't Love Me Anymore/One Time Lovers (Deram DM 184)
- _ 1968 : Never An Easy Thing/Hilda The Builder (Deram DM 214)
- _ 1970 : Take Me Back/Maybe (Deram DM 293)
- LIEN :
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