Honeycombs, The

The Honeycombs. Groupe à la con ? La question mérite d’être posée tant l’écoute de la discographie du combo prête à confusion. À la base, le quintet est un groupe beat nourri à la sauce pop grand public. C’est d’ailleurs ainsi qu’il se fera connaître et lui octroiera ses lettres de noblesse à travers l’Europe entière. Pour autant, si l’on creuse un peu du coté de la tonne de 45t que le combo sortira, on peut se trouver confronter à une ligne de fuzz totalement excitante, ou à une guitare qui s’envoie en l’air sur des rythmes freakbeat diaboliques, ou encore à une power pop aux harmonies vocales rafraichissante. Oui, mais voilà, ce sont des exceptions !

Le groupe nait en 63, dans l’arrière-salle d’un salon de coiffure, c’est tout dire, sous la houlette du guitariste Martin Murray, qui laissera rapidement sa place en 64. La curiosité de ce combo tient en la chanteuse, physique totalement ingrat, voix de crooner moribond et surtout détentrice des baguettes du groupe. Rapidement, le groupe, dans la lignée des Herd et autres Deazy, Bitch &…, se fait repérer par son fort potentiel marketing. Des noms tels que Howard, Blaikley ou encore Joe Meek leur écrivent des textes, et le groupe obtient son premier numéro 1 en Australie avec le sirupeux Have I the Right?.

Dans la lancée le groupe signe deux albums, en 64 et 65, emplis de splendides sucreries kitsch (c’est de l’ironie évidemment) ; le groupe connaît un certain succès, joue en compagnie des Kinks, les princes de la pop, arpentent les routes du monde entier, vont jouer au Japon et aux États-Unis avant de splitter admirablement, renaissant sous le nom totalement original The New Honeycombs le temps de quelques mois avant de disparaître totalement de la circulation.

Reste pourtant pour le mélomane curieux quelques titres qui par un rythme binaire explosif, ou un riff dévastateur, valent largement le coup d’oreille. On pense à Can’t Get Through To You s’agitant sur un splendide riff acide, ou au chouette I Can’t Stop et son beat impeccable, pop légère qui fait son effet. À explorer donc, mais sans espérer y trouver la dernière merveille beat anglaise.

Lou

PERSONNEL :

Ann Lantree (batterie, chant), Denis D'ell (harmonica, chant), Martin Murray (guitare, 1963), Peter Pye (guitare, à partir de 1964), John Lantree (basse) et Alan Ward (claviers, guitare)

DISCOGRAPHIE :

ALBUMS :

_ 1964 : The Honeycombs (Label Pye NPL 18097)

_ 1965 : All Systems Go (Label Pye NPL 18132)

EP's :

_ 1964 : With The Kinks (Label Vogue PNV 24122 / Press.French)

_ 1965 :That's The Way (Label Pye NEP 24230)

SINGLES :

_ 1964 : Have I The Right/Please Don't Pretend Again (Label Pye 7N 15664)

_ 1964 : Is It Because/I'll Cry Tomorrow (Label Pye 7N 15705)

_ 1964 : Eyes/If You've Got To Pick A Baby (Label Pye 7N 15736)

_ 1965 : Don't Love You No More/I'll See You Tomorrow (Label Pye 7N 15781)

_ 1965 : Something Better Beginning/I'll See You Tomorrow (Label Pye 7N 15827)

_ 1965 : That's The Way/Can't Get Through To You (Label Pye 7N 15890)

_ 1965 : This Year, Next Year/Not Sleeping Too Well Lately (Label Pye 7N 15979)

_ 1966 : Who Is Sylvia?/Wow Will I Know (Label Pye 7N 17089)

_ 1966 : It's So Hard/I Fell In Love (Label Pye 7N 17138)

_ 1966 : That Loving Feeling/Should A Man Cry (Label Pye 7N 17173)

LIEN :

Can’t Get Through To You