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7 avr. 2008

Bonde On Blonde

Un groupe qui a adopté son nom en référence au premier double album rock de l’histoire ne peut être foncièrement mauvais. Si l’on vous dit également que cette bande de Gallois, nation réputée pour son côté teigneux, était capable de trousser des chansons à la douceur candide, et bénéficiait en son sein d’un guitariste tout bonnement exceptionnel, de ceux qu’il faudrait réhabiliter au panthéon du rock. Vous allez nous dire : pourquoi un tel groupe ne fut-il pas si connu à son époque ? Pour la simple et bonne raison que les Blonde On Blonde n’ont jamais trouvé la recette de la chanson, ce single qui aurait fait chavirer les charts anglais. On peut également leur reprocher de ne pas avoir eu en leur sein un chanteur digne de son guitariste.

Ces gars se forment à Newport en 1967, au sud du Pays de Galle. Le groupe naît de la rencontre entre Ralph Denver (chant, guitare), Lee Hicks (batteur), Richard Hopkins (basse, organiste) et du joueur de sitar, le fameux Gareth Johnson. Qui éblouira les albums de Blonde On Blonde de ces solos magistraux, aussi bien au sitar qu’à la guitare. En 1968, le groupe se sent à l’écart dans la banlieue de Newport, et cherche à s’émanciper. Ils débarquent à Londres et font plusieurs shows au Middle Earth de Londres, ce qui leur assurera une certaine notoriété. Pye ne reste pas indifférent et signe le groupe la même année pour un premier single en novembre, All Day All Night/Country Life très fortement marqué par l’utilisation du sitar. Un single dans l’air du temps qui préfigure ce premier album à venir.

Contrasts voit le jour au milieu de l’année 69, et si l’album est encore une preuve que le groupe se cherche entre psychédélisme et musique plus progressive, il nous réserve de bons moments comme Spinning Wheel où Gareth Johnson éclabousse de génie ce morceau par ces interventions à la guitare fuzz. L’organiste Hopkins est également très présent sur cet album où se multiplient les effets et autres bricolages sonores. Pour autant, le groupe y signe ses plus faibles compositions comme cette reprise du Eleanor Rigby bien dispensable. La même année, une certaine consécration les voit participer au festival de l’Île de Wight, qui a pour thème Help Bob Dylan.

La critique d’alors est plutôt positive, et le groupe s’attelle en 1970 à son second opus, le bien dénommé Rebirth. Qui fait suite au second single du groupe, Castles In The Sky/Circles. Ralph Denver, parti fondé Aquila, est alors remplacé par Dave Thomas. Un album mieux maîtrisé, homogène, le groupe s’aventurant dans un rock progressif où la guitare de Gareth fait des merveilles. Notamment sur Circles, où sur près de 8mn Gareth promène ses riffs tortueux et acides. Le groupe se lance même dans une véritable pièce progressive de 12 min, Colour Questions, alternant les climats sombre et doux. Rebirth est également bien accueillie par la critique et appel à une suite prestigieuse.

Pour autant, le succès se fait attendre. En 71, Graham Davis (multiinstrumentiste dont joueur de banjo !) intègre le groupe pour un troisième album, Reflections On A Life, qui sort sur le label Ember. Enregistré aux studios Monmouth's Rockfield, le disque se veut accessible au grand public, et les Blonde On Blonde se lancent alors dans un folk rock proche de la country américaine. Gareth et Lee s’occupent eux-mêmes de la production. Climats plus apaisés, morceaux acoustiques, le disque est néanmoins plus léger que ses prédécesseurs, le groupe ne parvenant pas à décoller sur ces 11 titres, où Gareth donne l’impression de s’ennuyer sur ces accords folkeux.

Commercialement parlant, ce troisième opus marche mieux, mais signe finalement la fin du groupe la même année. On regrettera alors que Gareth Johnson ne poursuive pas l’aventure en solo, car des Blonde On Blonde restera ces solos et ces interventions quasi extraterrestres émanant du manche de Gareth. Aucun best of du groupe n’existant, on vous conseillera l’achat de Rebirth pour découvrir pleinement les Blonde On Blonde. PERSONNEL :

Ralph Denyer (vocals, guitar), Les Hicks (drums), Richard Hopkins [aka Richard John] (bass, organ, 1967-71), Gareth Johnson (guitar, sitar), Dave Thomas (vocals, guitar, bass), Graham Davis (bass, guitar, 1971-72)

DISCOGRAPHIE : SP

  1. _ 1968 : All Day All Night / Country Life (Label Pye)
  2. _ 1969 : I Need My Friend / Conversationally Making the Grade (Label Vogue 45PV15326)
  3. _ 1970 : Castles in the Sky / Circles (Label Supreme S134)

ALBUM :

  1. _ 1969 : Contrasts (Label Pye NSPL 18288 / Cotation : 60Euros)
  2. _ 1970 : Rebirth (Label Ember NR5034 / Cotation : 60Euros)
  3. _ 1971 : Reflections on a Life (Label Ember NR 5058 / Cotation : 60Euros)

LIEN : Myspace

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