Clear Blue Sky

Quand les trois membres de Clear Blue Sky sont repérés, dans un club d’Acton, ce sont encore des gamins d’à peine 18 ans. Chapeauté par Patrick Campbell-Lyons (membre du Nirvana anglais) à la production, leur seul et unique album sur Vertigo, est une curieuse concoction, à l’équilibre précaire, mais réjouissant. Noyé dans un ersatz de mixage (qui n’a pas du dépasser le stade d’une égalisation primaire à la console, tant le son est étroit) leur heavy progressif (première façon) n’est pourtant pas sans qualités, et arbore une vraie noblesse de sang. Dans ces conditions, c’est un vrai miracle, autant que celui qui permet aux vocaux et la cohésion de tenir debout. La guitare de John Simmons en impose d’entrée, tranchante et précise, gigotant sans relâche, tandis que la rythmique se la donne, les cheveux aux vents, comme on sèche un cours en fin d’année, à fond la caisse, mais le miracle s’accomplit sans casse, et on revient souvent à ce très bel effort, moins réussi que celui de T2 (autre bande de gamins, mais déjà plus aguerrie). Le pressage original est vraie rareté. L’édition CD allemande (Repertoire) est à éviter, par contre on recherchera celle sur Si-Wan (Corée) dont le son tranchant apporte un autre éclairage. Le groupe existe toujours à l’heure actuelle (quoique dans une formation élargie, avec chanteuse, clavier, et un autre bassiste). Si vous voulez poussez vos recherches, Destiny présente les bandes d’un second album avorté (vraiment mauvais) tandis que « Cosmic Crusader » ravira les fans de planerie cosmique, avec son rock solaire et métaphysique.

Laurent M.

PERSONNEL :

1. Mark Sheater : basse
2. John Simmons : Guitare
3. Ken White : batterie

DISCOGRAPHIE :

1. _ 1971 : Clear Blue Sky (Label Vertigo 6360 013, Cote : 80Euros)