Deep Purple (vue par Lou)

Évidemment, il est tentant de tirer à gros boulet sur la machine Purple. Mais votre chroniqueur a décidé de prendre le contre-pied de la facilité. On ne reviendra pas sur l’histoire du Purple, ni sur celle de Blackmore, tant de fois écrite, de rumeur en mythes, de vérités en absurdité... Vous trouverez de tous sur le net.

On ne reviendra pas non plus sur les multiples live et bootlegs, ni sur le pré-Purple, pourtant l’histoire la plus intéressante du groupe. Non, on va tenter de présenter la discographie du groupe en gardant une fois n’est pas coutume un minimum d’objectivité.

Autant vous dire de suite qu’il faut zapper le tout premier album, constitué en grande majorité de reprises indigestes et boursouflées par la prépondérance des claviers (sans doute la pire version écrite d'Hey Joe !). Passons donc.

On se retrouve en 1968, le groupe signe sur Harvest et publie The Book of Taliesyn, sous une somptueuse pochette gatefold. Le groupe semble alors avoir trouvé une certaine cohésion dans le jeu, même si le duo Blackmore/Lord en garde les commande. Les Deep Purple bénéficient en plus d’une énorme côte auprès des critiques de l’époque, c’est donc avec un ego surdimensionné que le groupe aborde ce disque. Y ajoutant des touches de classicisme (je veux dire des montagnes de référence classique !), mais le tout tient tout de même la route. C’est d’ailleurs à ce titre le seul album que je dépose volontiers sur ma platine.

Le succès est immédiat, et le groupe repart en studio torcher son 3e effort. S’intitulant Deep Purple tous simplement. Toujours dans la grandiloquence entendons-nous bien ! Mais là où le second opus entrevoyait une musique nouvelle et porteuse d’espoir, la bande à Ritchie se contemple dans un fourre-tout sonore mettant en évidence les qualités techniques certaines de ses membres. On repassera pour ce qui est des chansons, du moment que chacun peut se mettre en avant en déposant son petit solo à son effigie.

Un an plus tard, le groupe évolue. De retour d’une tournée US, Ian Gillian remplace Rod Evans, alors que Nick Simper se fait virer, remplacer manu militari par Roger Glover. Le nouveau Purple, ne manquant pas d’ambition, grave son premier effort en jouant avec le Royal Philharmonic Orchestra de Londres. La suite ? Je la laisse à mon compère vous la raconter.

À noter que ce papier s’est voulu objectif. Mais l’écoute de la discographie du Purple fut si pénible que votre rédacteur n’a pu empêcher sa subjectivité d’intervenir. Ce papier est peut-être également un moyen de voir si la critique, aussi dure et personnelle soit-elle, a encore sa place dans notre société. Amicalement aux fans du Purple.

PERSONNEL (Deep Purple Mark I):

Ritchie Blackmore (guitare), Jon Lord (claviers), Rod Evans (chant), Ian Paice (batterie), Nick Simper (basse)

DISCOGRAPHIE (Deep Purple Mark I):

ALBUMS :

_ 1968 : Shades Of Deep Purple (Label Parlophone PMC/PCS 7055 / Côte : 800Euros)

_ 1968 : The Book Of Taliesyn (Label Harvest SHVL 751)

_ 1969 : Deep Purple (Label Harvest SHVL 759)

SINGLES :

_ 1968 : Hush/One More Rainy Day (Label Parlophone R 5708)

_ 1968 : Kentucky Woman/Wring That Neck (Label Parlophone R 5745)

_ 1969 : Emmaretta/Wring That Neck (Label Parlophone R 5763)

_ 1969 : Hallelujah (I Am The Preacher)/April Part 1 (Label Harvest HAR 5006)

LIEN :

Hush

River Deep, Mountain High