La carrière de ce combo est des plus complexes. Originaires de Manchester, ils se font dans un premier temps connaître comme orchestre instrumental, accompagnant notamment le chanteur liverpudien Billy J.Kramer, dans un style merseybeat de rigueur. Au départ de ce dernier, le groupe repart du côté de Manchester, ville ouvrière par excellence, et dans une ambiance grisâtre décident de composer leurs propres chansons.
Ils débarquent alors au Star Club d’Hambourg, plein d’ambitions, en 1963. Ils y enregistrent leur premier single, dans le style des Shadows. La face A, The Cruel Sea, est une chouette suite mélodique à la guitare, flippante par moment, se classant 18é tous de même dans les charts. Fort de ce succès, le groupe enregistre dans la foulée un second 45Tours, toujours dans la même lignée, et un EP rarissime de nos jours, Meet The Dakotas.
En 1964, un second guitariste les rejoint en la personne de Mick Green (ex Johnny Kidd & The Pirates), et dès lors le sound du groupe change, devient plus violent, plus moderne, et davantage en phase avec son époque. Après un troisième SP anecdotique, les Dakotas sont lâchés par leur maison de disque, Parlophone.
Qu’importe, le combo a des ressources et se retrouve vite une chaumière. Page One, label au combien recommandable, leur permet de travailler en toute tranquillité, et leur laisse champs libres pour l’innovation. Le résultat est d’assez bonne qualité, le groupe intégrant enfin le chant dans ses compositions. Mais c’est en 1968, après le départ du batteur originel, que le groupe signe son plus beau single. Remplacé illico par Franck Farley, ancien membre des Pirates lui aussi, le groupe signe une belle page du garage anglais avec son The Spider and The Fly. Rythmique implacable, riff répétitif et dénué de tout artifice, chant en avant, le morceau avait tout pour connaître les joies du hit.
Malheureusement, le groupe se quittera sur ce dernier single, pourtant le meilleur. Les Dakotas se reformeront au milieu des années 80, et c’est non avec une certaine pointe d’ironie qu’ils interprètent depuis des standards pop, piochant aussi bien chez les Beatles que chez les Zombies. Le groupe tourne toujours aujourd’hui, avec un calendrier impressionnant de date de concert.
Regrettable qu’en France il soit si difficile pour un groupe reformé de trouver endroit pour jouer…
PERSONNEL :
Mike Maxfield (guitare), Robin McDonald (basse), Tony Mansfield (batterie), Mick Green (guitare), Ray Jones (basse)
DISCOGRAPHIE :
EP :
_ 1963 : Meet The Dakotas (Label Parlophone GEP 8888 / Côte : 75Euros)
SINGLE :
_ 1963 : The Cruel Sea/The Millionaire (Label Parlophone R 5044)
_ 1963 : Magic Carpet/Humdinger (Label Parlophone R 5064)
_ 1964 : Oyeh/My Girl Josephine (Label Parlophone R 5203)
_ 1967 : I'm 'n' 'Ardworkin' Barrow Boy/Seven Pounds Of Potatoes (Label Page One POF 018)
_ 1968 : I Can't Break The News To Myself/The Spider And The Fly (Label Philips BF 1645)
LIEN :
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