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7 déc. 2010

Hapshash & The Coloured Coat

Issu de la rencontre du duo d’étudiants en art Michael English et Nigel Waymouth, ce collectif de la scène underground anglaise est sans doute plus connu pour son travail sur les affiches de concert en cette fin 60’s que pour sa musique distillée sur deux albums inégaux. Rencontré sur les bancs de l’université, le duo se fait vite repéré par Joe Boyd au lancement du club UFO, scène au combien fantasmatique de l’année 67 au Royaume-Uni. Ils y fondent les bases de l’art pop anglais, où à l’instar de leurs homologues américains, ils bricolent des affiches ésotériques et totalement allumées. Ils travaillent par la suite avec le fanzine OZ, chantre de l’Underground anglais, et deviennent des figures incontournables de la scène psychédélique anglaise. À une époque où l’art pop pétillait dans tous les sens, le duo se met également à la musique, entouré d’un collectif bien mystérieux, puisque jamais mentionné sur les albums. Mais à l’écoute du premier, on imagine bien les conditions d’enregistrements, énormes jams totalement stoned de musicos défoncés.

Ce premier opus, donc, intitulé Hapshash & The Coloured Coat Featuring The Human Host And The Heavy Metal Kids présente une musique délicieusement allumée, où le collectif se lance dans de lancinants et aphrodisiaques délires psychédéliques, hypnotisant l’auditeur par ces ritournelles répétitives, à la manière d’un krautrock bien roots et sans idées directrices. Mais d’une fraicheur encore intacte par tant de spontanéité. Un exemple parfait de la musique stoned qui alimentait la scène underground anglaise en cette fabuleuse année 67. La pochette s’inscrit évidemment dans le trip psyché des affiches bricolées par le duo. Deux ans plus tard, la révolution hippie se tasse, la créativité instinctive également, le collectif sort un second opus bien moins déluré, avec Western Flier.

À l’image de l’unique single que le collectif sortira, le folkeux Colinda, l’opus est un foutoir d’influence qui brasse les genres et s’inscrit dans le concept de « Pop Music ». On y retrouve d’ailleurs Tony McPhee des Groundhogs, ou encore le schizo Ken Kesey à la basse. Les morceaux sont davantage travaillés, posés, chantés, octroyant au disque un côté lyrique envoutant, mais sur la longueur, cette altercation des genres nuit à l’unité de l’album. Qui plus est, le groupe se lance dans des pastiches pop surprenants, comme ce rock&roll pompeux qu’est Big Bo Peep. Un album qu’il faudra donc écouter comme une collection de chansons nostalgiques d’une époque innocente, et non plus comme un disque avant-gardiste désireux de bousculer les normes musicales. La différence entre les deux projets est conséquente, et notre choix est fait.

Lou

PERSONNEL :

Michael English, Guy Stevens, Nigel Weymouth + Freddie Ballerini (violon), Michael Mayhew (guitare), Andy Reton (batterie), Eddie Tripp (basse) mentionné sur le second album.

DISCOGRAPHIE:

ALBUMS :

_ 1967 : Featuring The Human Host And The Heavy Metal Kids (Label Minit MLS 40001E)

_ 1969 : Western Flier (Label Liberty LBS 83212R)

SINGLE :

_ 1969 : Colinda/The Wall (Label Liberty LBF 15188)

LIEN :

Empires Of The Sun

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