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5 mars 2012

David John & The Mood

Très obscure groupe de freakbeat (notre nourriture spirituelle) dont le plus grand titre de gloire (posthume) est d'avoir fourni son guitariste à Little Free Rock.  Inutile de vous précipiter, la  finesse, parfois Blakmorienne, du jeu de Pete Illingworth est ici totalement absente. Juste pour décourager les petits malins. DJATM a laissé trois (rares) singles à la postérité, et l'excellente compilation (une de nos bases de travail) Maximum R'n' B permet de juger sur deux titres. Bien qu'ils soient loin de figurer dans les meilleurs élèves. Une drôle de version du Pretty Things de Bo Diddley, d'abord. Mauvais point, la reprise d'un archi classique, au lieu de se sortir les doigts et de composer. Bon, c'est simple, à part la brillante partie d'harmonica, on a l'impression que le groupe est bourré. Et que ça part en zigzag, et que le chanteur à la diction d'un arsouille. Hautement dispensable. Basique, les gars, pas lourdingue. Seconde chance, To Catch That Man. D'entrée, David John Smith ne nous avait pas volé sur la marchandise, il chante vraiment comme une casserole. Avec une diction forcée, tout à fait horripilante. On en vient à se demander si il connait le sens du mot «mojo», tellement sa prononciation sonne faux. Mais l'effort d'écriture est patent. Jolie intro en étages, beat agréablement appuyé et bien en place. Solo de guitare hérissé, simple, mais déjà tranchant. Le tout est concis, craché en deux minutes et quelques secondes. Quand même loin de mériter le prix demandé pour les originaux. Popsike annonçant plus de deux cent euros. En temps de crise, ça fait réfléchir.
Laurent

PERSONNEL :
Pete Illingworth (guitare), Pete Atkinson (guitare), David John Smith (chant), John Brierly (basse) et Freddie Isherwood (batterie)

DISCOGRAPHIE :
_ 1964 : To Catch That Man/Pretty Thing (Vocalion V 9220)
_ 1965 : I Love To See You Strut/Bring It To Jerome (Parlophone R 5255)
_ 1965 : Diggin' For Gold/She's Fine (Parlophone R 5301)

LIEN :

John's Children

La légende du rock s’est emparé avec acidité de ce combo au combien controversé. Autant descendu pour ses incompétences techniques et harmoniques dans les sixties, qu’adulé dans les seventies par les punks qui y voient l’incarnation vivante de l’essence rock même : une guitare, un ampli et paf on gratte avec toute la rage qui nous anime. Rien de plus. Tel était la musique des John’s Children.

Le groupe naît à Leatherhead sous le patronyme Silence, avant de se faire chaperonner par Simon Napier-Bell qui les rebaptisera les John’s Children. Avec leurs gueules ravagés, ils commencent à écumer les pubs et salles de concert du coin, distillant leurs cacophonies sonores sur fond de prestations live déjantés. Malgré cela, leur manager parvient à les faire signer sur le label Columbia. Il faut dire que ce dernier a un certain talent à bricoler des morceaux, c’est ainsi qu’il co-écrit la première face B du groupe, Smashed Blocked qui sort en 66. Un clavier branquignole en fond sonore, un chant possédé, des accords claqués à l’emporte pièce, et une des toutes premières pièces psychédéliques du rock anglais!!! On ne peut qu’être littéralement emporté par ce morceau totalement bizarre, qui ne répond à aucune structure, carrément free à la rigueur! Clair qu’à l’époque, les groupies ne comprennent pas trop, le groupe est souvent conspué, et répond par des prestations d’une arrogance sans vergogne.

Un second simple sort l’année suivante, Just What You Want, Just What You'll Get/But She's Mine, qui claque une nouvelle fois ce son déglinguée, guitariste à la ramasse et ce brouillon sonore, pourtant tellement attirant! Et il réside dans la composition des morceaux une certaine innocence et fraîcheur. Évidemment, l’attitude des gars et leur musique ne font pas les beaux jours de leur label qui les lâche aussitôt. Le chanteur mis à la porte, le combo recrute un certain Marc Bolan pour le 45t suivant, le délirant Desdemonia, où sur une rythmique plus que basique, basse plombante, riff désaccordé, le groupe grave SON classique! Banni par la majorité des radios à cause de ses textes immorales (lift up your skirt and fly), le groupe part jouer en Allemagne en compagnie des Who dans la foulée, tournée au combien épique, que ne supportera pas Bolan qui quitte le groupe au retour. Malgré 3 autres 45tours, pour le moins tout aussi barge (voire la structure mystique et fluctuante de Midsummer Night's Scene), les John’s Children splittent à la fin de l’année. Un album verra jour la même année aux US, enregistré live et terriblement irritant, non pas par la guitare désaccordée mais par les cris hystériques des groupies. Reste une paire de single totalement recommandable!!!

PERSONNEL :
John Hewlett (guitare, basse), Geoff McClelland (guitare), Andy Ellison (chant), Chris Townson (batterie) puis Marc Bolan (chant, guitare) et Chris Colville (batterie)

DISCOGRAPHIE :
ALBUM :
_ 1967 : Orgasm (White Whale 7128)
SINGLES :
_ 1966 : The Love I'd Thought I'd Found/Strange Affair (Columbia DB 8030)
_ 1967 : Just What You Want, Just What You'll Get/But She's Mine (Columbia DB 8124)
_ 1967 : Desdemona/Remember Thomas A' Beckett (Track 604 003)
_ 1967 : Midsummer Night's Scene/Sara Crazy Child (Track 604 005)
_ 1967 : Come And Play With Me In The Garden/Sara Crazy Child (Track 604 005)
_ 1967 : Go Go Girl/Jagged Time Lapse (Track 604 010)

LIENS :
Desdemonia

Johnstons, The

Groupe folk trad à la discographie prolifique, et intéressant à plus d’un titre. D’un, le coté trad, assumé, se mêle à une contemporanéitée (Mot inventé pour l'occaz') rafraîchissante. Deux, les harmonies vocales, accouplées à une simplicité des harmonies, les rendent particulièrement attachant. Après 8 albums (dont 7 sur l’excellente firme Transatlantic), sur la courte période 68/72, le nombre de chansons déterrées ou composées constituent l’un des plus beaux répertoires du folk anglais. On ne peut que se surprendre à siffloter, rêvasser ou encore mélancoliquement refaire le monde autour d’un brunch. Une paisibilitée (seconde invention orthographique) qui se dégage avec un charme intemporel, comme quoi avec peu, le monde peut sembler heureux.
Bien sur, on est loin des digressions que l’on préconise ici, point d’acid folk, ou d’envolé lyrique, d’embranchement avec le rock. Mais très loin de la niaiserie d’une Joan Baez, ou de l’inodore Melanie (même si il faut bien sur mesurer ces propos, ces deux dames ayant gravé de véritables petites perles). Non, on est davantage proche de cette vieille idéologie hyppisante d’un retour à la sagesse et à la beauté de ce qui nous entoure. Et rien que pour cela, allez y jeter une oreille!
PERSONNEL :
Adrienne Johnston — Group member 1965-1973 (died 1981)
Lucy Johnston — Group member 1965-1969
Michael Johnston — Group member 1965-1967
Mick Moloney — Group member 1967-1971
Paul Brady — Group member 1967-1973
DISCOGRAPHIE (Jusqu'à 1970)
ALBUMS :
_ 1968 : The Johnstons (LP Transatlantic TRA 169)
_ 1968 : Give A Damn (LP Transatlantic TRA 184)
_ 1968 : The Barleycorn (LP Transatlantic TRA 185)
_ 1969 : The Tavelling People (LP Marble Arch MAL 808)
_ 1970 : Bitter Green (LP Transatlantic TRA 211)
_ 1970 : The Johnstons Sampler (LP Transatlantic TRASAM 16)
SINGLE :
_ 1966 : Going Home/Travelling People (Pye 7N 17144)
_ 1966 : The Alamo/Life Of A Rover (Pye 7N 17205)
_ 1967 : The Curragh Of Kildare/Leaving London (Pye 7N 17205)
_ 1967 : I Never Will Marry/Banks Of Claudy (Pye 7N 17430)
_ 1967 : They'll Never Get Their Man/Dublin Jack Of All Trades (Transatlantic TRASP 17)
_ 1968 : Both Sides Now/Urge For Going (Big T BIG 113)
_ 1968 : Give A Damn/Walking Out On Foggy Mornings (Big T BIG 116)
_ 1969 : My House/The Wherefore And The Why (Big T BIG 121)
_ 1970 : Streets Of London/The Spanish Lady (Big T BIG 132)

LIEN :
The Lark In The Morning


Johnny And John

D’anciens membres des Merseybeats qui s’essaieront à une courte carrière en duo, ponctué d’un unique simple de bonne facture. La face A, Bumper to Bumper, est une soul pimpante mais bien menée, là où la face B, purement instrumental, nous laisse un peu sur notre faim. On retrouvera le Johnny au sien des progueux Quatermass, et John chez les Big Three.
DISCOGRAPHIE :
_ 1966 : Bumper To Bumper/Scrape My Boot (SP Polydor 56087)
LIEN :
Bumper To Bumper


Joker’s Wild

Le truc à faire fantasmer la horde de fans du Floyd. Premier groupe de Gilmour avant qu’il ne prenne la place de Syd, les Joker’s Wild était typiquement le genre de groupe a gonzesses, reprenant des classiques pop à la Beach Boys, légèrement surf et qui ne laissait en aucun cas entrevoir les qualités intrinsèques de Gilmour. Beaucoup de musicos ont transité via ce groupe, mais le noyau dur était composé de David, de Rick Wills (qu’on retrouvera au sein des Bad Company et des infâmes Foreigner), et Dick Perry qui participera à de nombreuses sessions d’enregistrement du Floyd.

Bien que ce groupe de collège soit courant à l’époque, les gars enregistrent un mini LP en 66, avec 5 morceaux sur la faceA, la seconde étant vierge. Cinquante exemplaire en sont tirés, ce qui en fait un ultra collector pour le complétiste, ainsi qu’un simple démo, qui fut tout aussi confidentiel. Musicalement, c’est bien pauvre, hormis le dernier morceau Beautiful Delilah, qui a son petit coté R&B non déplaisant.
Les archives sonores nationales de la British Library ont conservé une copie du 33 tours, l’inscrivant dans le panthéon de l’histoire de la musique anglaise… Pour combien de démo totalement oublié et sans doute beaucoup plus intéressant…
PERSONNEL :
David Gilmour (guitare), Ricky Wills (basse) et Willie Wilson (batterie)
DISCOGRAPHIE :
_ 1966 : Joker's Wild (Private Pressing)
LIEN :
Youtube


Jolly Tinkerman

Combo folk qui grava un unique 45t dans les sixties, le très larmoyant Hold On To Me Baby/Shavin' Cream. Aucune originalité, aucun intérêt.

DISCOGRAPHIE :
_ 1969 : Hold On To Me Baby/Shavin' Cream (SP Page One POF 121)

12 janv. 2012

Jon


Quatuor un peu obscur dont on ne sait pas grand chose, si ce n’est qu’ils ont fricoté avec les hippies et la scène psyché anglaise. Deux 45t au compteur, la même année, 1967, et franchement très agréable à l’écoute, surtout le second avec l’envoûtante pièce qu’est Is It Love. Globalement, le combo savait torcher des compositions toutes en douceurs, respectant le format pop à la perfection, distillant des arrangements distingués et distinguant. De nouveau, gros collectors!
PERSONNEL : 
Jonathan Kelly (Guitare), Tony Thierney (basse), Jim Toomey (batterie), Stuart Cowell
DISCOGRAPHIE :
_ 1967 : So Much For Mary/Polly Sunday (SP Parlophone R 5604)
_ 1967 : Is It Love/Sing Out (SP Columbia DB 8249)
LIEN :

Jones Davy (aka David Bowie)

Davy Jones & King Bees

On aime ou on déteste. L’apanage des grands nous dit on. Peut être, je ne sais pas. La seule chose que je sauverais de David Bowie sont sûrement ses débuts, quand il ne se prenait pas pour le prince de la pop. Bien sur, il a sorti de bonnes choses, comme ce Pin Ups dans un exercice plutôt réussi, mais le gars ne m’a jamais transcendé. Reste une voix de l’au delà, et cela on ne peut le nier. Il débute avec les King Bees dans les quartiers sud de Londres, où ils reçoivent un accueil assez chaleureux. De cette expérience sera concrétisé la sortie d’un premier 45t, le très R&B Liza Jane/Louie, Louie Go Home. Évidemment très gros collecter, puisqu’il s’échange autour des 1000 livres, rien de moins. En 1965, on le retrouve avec un nouveau backing band, les Lower Third, avec qui il grave le couple You've Got A Habit Of Leaving/Baby Loves That Way. Très chouette tendance mod sur ces deux morceaux, et bien évidemment, très appréciés des collectionneurs. C’est tout de même à la suite de ce simple que David Bowie prend toute la mesure de son talent, et décide de se lancer sous son propre nom, David Jones. L’histoire est en marche!

DISCOGRAPHIE :
Davy Jones & The Lower Third : Denis Taylor (guitare); Graham Rivers (basse), Phil Lancaster (batterie)
_ 1965 : You've Got A Habit Of Leaving/Baby Loves That Way (SP Parlophone R 5315)
Davy Jones & The King Bees : Dick Underwood (guitare), Dave Howard (basse), Roger Bluck (guitare), Bob Allen (batterie)
_ 1964 : Liza Jane/Louie, Louie Go Home (SP Vocalion Pop V 9221)

Jones Davy (Monkees)

Critique qui sera vite expédiée tant la simple pensée des Monkees peut hérisser le poil du chroniqueur que je ne prétend pas être. Après avoir bu à tous les râteliers, inondé le marché du pop de productions sirupeuses et indigeste, joué ici et là dans des séries à l’eau de rose, vlà ti pas que Davy Jones sort en 67 un album solo tout aussi magnifiquement imbuvable. Doté d’une gueule tête à claques, le bonhomme nous sort une dizaine de compositions arriérées de 10 ans… Me suis toujours demandé si la CIA n’était pas dans le coup!!!! Bref, trois singles également à son actifs, pour les mordus essentiellement, et on les plaints!
 
DISCOGRAPHIE :
ALBUM :
_ 1967 : Davy Jones (Label Pye NPL 18178)
SINGLES :
_ 1965 :  What Are We Going To Do/This Bouquet (Label Colpix PX 784)
_ 1967 : It Ain't Me Babe/Baby It's Me (Label Pye 7N 17302)
_ 1967 : Theme For A New Love/Dream Girl (Pye 7N 17380)

9 déc. 2011

Janie Jones

Immortalisé par les Clash de Mick Jones, la belle et ténébreuse Janie Jones a tout de l’icône pop sixties. Sexy, trash, engagé, l’anti féministe par nature a gravé quelques singles dans les sixties, accrochant un mini tube dès 1965 avec Witches Brew, cabaret pop un peu déjanté. Tout au long de ses années folles, la belle frôlera avec le monde du rock (Marc Bolan, Tom Jones) comme avec le monde politique, s’engageant très tôt chez ses tyrans de socialistes britons. Adepte des coups d’éclats, comme lorsqu’elle se présentera un soir de 64 dénudé sous une robe légère à la première d’un film. Un tempérament de feu qui lui ouvrira incontestablement la possibilité d’enregistrer quelques singles plutôt intéressant, comme ce superbe Psycho, morceau totalement barré sur une rythmique beat et hypnotique qui n’aurait pas déplu aux plus grands timbrés du monde pop.
Reste une discographie assez disparates, allant de la popette gentillette et parfois grotesque, au freak beat le mieux senti. La belle pouvait également compté sur son mari, un certain John Christian Dee qui travaillera en outre pour les Bulldog Breed, et créateur du célèbre Don’t Bring Me Down des Pretty Things. Son influence sur sa musique est sans aucun doute évidente, tant le virage amorcé entre 65 et son style cabaret pop se transforma en de puissants rock ravageur, comme le prouve ce titre exhumé il y a peu, et jamais enregistré à l’époque, Witch In White, qui lui colle à merveille à la peau. Guitare saturé, riffs lourds, chant possédé, ce titre est une bombe!
Début 70, les choses se gâtent, Janie Jones fréquentant les trottoirs de Londres, célèbre Madame londonienne et sera accusé de prosélytisme, ce qui lui vaudra une condamnation lourde, résidant 7 ans en taule, où elle défendra en outre les droits carcéraux. Est sorti également une compilation plus que recommandable sous le titre We’re In Love With The World Of Janie Jones.

DISCOGRAPHIE :
_ 1965 : Witches Brew/Take-A My Tip (SP HMV POP 1495)
_ 1966 : Gunning For You/Go Go Away From Me (SP HMV POP 1514)
_ 1967 : Tickle Me Tootsie Wootsies/High And Dry (SP Columbia DB 8173)
_ 1968 : Charlie Smith/Nobody's Perfect (SP Pye 7N 17550)
_ 1968 : Girl's Song/I've Never Met A Boy Like You (SP Major Minor MM 577)
_ 1970 : Back On My Feet Again/Psycho (SP President PT 309)

LIEN :

John Paul Jones

Avant de devenir musiciens de studios réputés au milieu des sixties et de défier le monde du rock au sein de la machine Led Zep, John Paul Jones publiera un anecdotique 45tours en 64 pour la firme Pye, avec en face A une tentative de surf music à la Shadows assez rigolote (Baja), et en face B une ballade un peu mièvre qu’il s’entichera de reprendre avec le Dirigeable. Grosse rareté évidemment.

DISCOGRAPHIE :
_ 1964 : Baja/Foggy Day In Vietnam (SP Pye 7N 15637)

LIEN :
Foggy Day In Vietnam

Jones Nic

Honnête folkeux qui d’une simple guitare et de quelques matériels folk traditionnel a gravé quelques chouettes disques tout au court des seventies avant un dramatique accident de bagnole au début des années 80 (qui lui nécessitera de réapprendre à gratter).
Né dans l’après guerre (1947), Nic s’enthousiasme dans un premier temps pour les Shadows ou encore Duane Eddy, et déjà l’intérêt pour la 6 cordes est une évidence. C’est au collège qu’il fait ses classes de musiciens, au sein du collectif folk The Halliard. Il y apprend le fingerstyle qui sera sa marque de fabrique, et découvre tous l’univers de recherche du folk. Après avoir pas mal bourlingué avec The Halliard, Nic Jones se pose un instant pour se consacrer à sa famille avant de tenter l’aventure solo en 69.
Il décroche un contrat sur Trailer Records, spécialisé dans les enregistrements traditionnels, et travaille tranquillement chez lui pour bricoler ce qui composera son premier album, le très touchant Ballads & Songs. Titre plein d’humilité et de simplicité, comme les neuf morceaux qui parcourront l’album. Un opus qui s’écoute mélancoliquement, sans prétention autres que la beauté des thèmes abordés. Et parfois, on n’en demande pas plus. Nic continue encore de nos jours à explorer un catalogue folk, dans la plus simple expression.
 
DISCOGRAPHIE :
_ 1970 : Ballads & Songs (LP Trailer LER 2014)
 

2 déc. 2011

Jones Ronnie

Cet immigré des États Unis débarque en Angleterre au début des sixties et tente de se faire un nom sur la scène R&B naissante. Il effectue ses premiers pas au sein de la machine o combien importante du Alexis Korner’ Blues Incorporated, et impressionne déjà par son timbre de voix. Plusieurs combos lui font donc la cour et c’est au sein des Night Timers qui débute sa discographie avec le 45t I Need Your Loving/Let's Pin A Rose On You. Un premier essai satisfaisant qui lance sa carrière avec fulgurance.
L’année suivante, c’est le groupe de Tony Allen, les Blue Jays, qui à la recherche d’un chanteur, jette leur dévolus sur ce grand black américain. Ronnie y côtoie un certain Roger Dean (futur Bluesbreakers) ainsi que Pat Donald son (futur Fotheringay), ce qui lui permettra d’étoffer son cercle d’admirateur. Malgré un bon 45t, Ronnie voit plus grand et veux son propre backing band. PP Arnold le remplacera par la suite. C’est ainsi que Ronnie use, et abuse, de nombreux musiciens pour les cinq SP qu’il sortira sur son nom. On en sortira le magnifique et suave My Love (hum cet orgue qui swingue!!!), ou encore cette petite perle de soul bercé de fuzz qu’est In My Love Mind (1967), ou ce dithyrambique Little Betty Pretty One qui vous bouge le cul comme pas permis!
Ronnie Jones envoie ainsi en quelques singles dans les cordes toute cette horde de soulman qui débarquera dans les seventies, tant les arrangements, divers et variés, au service de sa voix lui ont permis de graver de merveilleuses nothern soul. Quoique… Comme tant d’autres, il cédera aux paillettes du disco à la fin des seventies, s’amourachant d’une petite gloriole au passage. A zapper pour aller chiner les 7 45tours qu’il nous a pondu dans les sixties!

DISCOGRAPHIE :
With The Night Timers :
_ 1964 :I Need Your Loving / Let's Pin A Rose For You (Decca F 12012)
With The Blue Jays :
_ 1965 : You're Looking Good/I'm So Clean (Parlophone R 5326)
Sous son Nom :
_ 1965 : My Love/It's All Over (Decca F 12066)
_ 1965 : Anyone Who Knows What Love Is/Nobody But You (Decca F 12146)
_ 1967 : Little Bitty Pretty One/Put Your Tears Away (CBS 2699)
_ 1967 : In My Love Mind/Mama Come On Home (Polydor 56222)
_ 1969 : Without Love (There Is Nothing)/Little Bitty Pretty One (CBS 3304)

LIEN :

Jones Wizz

Un troubadour du folk anglais, bourlinguant à travers le monde et les styles, guitare sur le dos. Durant ces jeunes années, il traverse l’Europe puis part un temps en Afrique, avant de revenir défricher un bluegrass sur ses terres du Surrey, en compagnie de Pete Stanley au milieu des années 60. Il rencontrera au fil de ses tournées les plus grands guitaristes du renouveau folk anglais comme John Renbourn ou le regretté Bert Jansch, ce qui parachèvera sa détermination à explorer désormais le folk. Wizz Jones continue de nos jours à écrire et à jouer, parsemant une dizaine d’album depuis ce premier opus solo de 69, ma foi fort agréable quoiqu’un peu classique à mon goût. Reste une bonne dose de positivité et d’insouciance qui traverse cet album de bout en bout, et en ces temps maussade, c’est parfois la plus simple des expressions qui nous affecte le mieux!

DISCOGRAPHIE :
_ 1969 : Wizz Jones (LP United Artists (S)ULP 1029)
_ 1970 : The Legendary Me (Village Thing VTS 4)

LIEN

Jon Mark

Auteur compositeur qui bricola quelques chansonnettes pour Marianne Faithfull notamment. Le type sortit trois 45tours en cette période dorée des sixties, tendance folk bluesy , idéale pour appâter les minettes. On notera une reprise agréable du Night Comes Down de Shel Talmy en face B de son premier SP. Par la suite, il jouera le musicos de studios, parmi lesquels John Mayall.

DISCOGRAPHIE :
_ 1965 : Baby I Got A Long Way To Go/Night Comes Down (SP Brunswick 05929)
_ 1966 : Paris Bells/Little Town Girl (SP Brunswick 05052)
_ 1969 : All Neat In Black Stockings/Run To Me (SP Philips BF 1772)

Johnston McPhilbry

Une rareté signé sur le label Fontana, exemple typique de ce q’un combo anglais pouvait graver en 66, époque béni d’une scène beat en pleine osmose. Leur version de She’s Gone est dantesque, diablement cool et jouissive, débutant jazzy avant d’étriquer un freak beat étincellent. Disponible sur la compilation Hipshakers (Vol.6).

DISCOGRAPHIE :
_ 1966 : She's Gone/Woke Up At Eight (Label Fontana TF 663)

14 nov. 2011

Joyce’s Angels

Obscur combo signant un unique 45t sur Major Minor. Paillettes dans les tifs, poudre dans le pif, été 67, bref propice à toutes popettes amoureusement universelles et chiantissime évidemment. A oublier.

DISCOGRAPHIE :
_ 1967 : Flowers For My Friend/Rodney Reginald Smithfield Harvey Jones (Label Major Minor MM 526)
LIEN :

Judd

En attente de chronique

Judas Jump

Une espèce de super groupe vendu  au rayon heavy / prog du supermarché virtuel des blogs, où l’on retrouve Andy Bown et Henry Spinetti des The Herd en compagnie d’Alan Jones, transfuge lui d’Amen Corner. Ok, ok… On nous promet un foisonnement de mellotron, d’arrangements à profusion, et effectivement nous voilà face à un bordel sonore qui tire à vue dans tous les sens dans un magma de sonorités plus criardes les unes que les autres. L’essai sort en 70 sous une pochette affreuse pour couronner le tout, et zou chronique emballé.
Franchement, hormis un titre d’ouverture plutôt réussi, le bluesy John's Brown Body, le reste est difficile à avaler tant le combo traque tout ce qui bouge, surabondant ces compositions de subtilités grossières et indigestes. Quant au mellotron, loin de moi de vouloir en faire l’apanage du Diable, tant cet instrument savamment utilisé peut devenir merveilleux. Mais les nappes dégainés ici et là par Andy Bown étalent leurs flots inodore et diabétiquement trop sucré. Bref, on laisse le soin aux marchands de rêves ebayens de vous vendre la dernière merveille heavy psyché rock monster machin chose … Pour la petite histoire, deux SP sont sortis sur nos contrés, l'occasion de juger par vous même!




PERSONNEL :
Andy Bown (claviers, guitare), Trevor Williams (guitare), Adrian Williams (chant), Charlie Harrison (basse), Alan Jones (flûte) et Henry Spinetti (batterie)
DISCOGRAPHIE :
ALBUM :
_ 1970 : Scorch (Label Parlophone PAS 1001)
SINGLES :
_ 1969 : Run For Your Life/Beer Drinking Woman (Label Parlophone R 5828)
_ 1969 : This Feelin' We Feel/Hangman's Playing (Label Parlophone R 5838)
_ 1970 : Beer Drinking Woman/I Have The Right (Label Parlophone R 5873)
LIEN :
Rockin' Chair

14 oct. 2011

Juice

Connu précédemment sous l’appellation des Millionaires (qui sortiront un 45t), Juice est un groupe du Nord de Londres qui a refait surface lors de la sortie des fameux Circus Days qui leur avait déterré un morceau resté à l’état de gravure, The Elastic Band. Ne reste de cette expérience qu’un unique 45tours, sorti sur le label plus que confidentiel Amity, délivrant une pop sans grand intérêt. On passe.
 
PERSONNEL :
Brian Lewis (chant), Brian Binsted (guitare), Steve Davis (basse), Dave Holder (guitare), Eddie Croney (batterie)

DISCOGRAPHIE :
_ 1970 : Not Enough Words/Girl (SP Amity OTS 500)

Juicy Lucy

L’un des fleurons du label heavy progressif Vertigo, et pour autant, la musique déployé par le gang de Glenn Campbell, qui fit ses gammes au seins des Misunderstood, n’a point de vocation progressive. Elle puise davantage ses ressources dans le blues et ses 12 accords magiques, swinguant à la perfection là où tant d’autres combos anglais se sont englués dans une musique complexe, oubliant la simplicité originale du rock.

Tout part de la rencontre au sein des Misunderstood de Campbell et du chanteur Ray Owen, complété par le saxophoniste Chris Mercer, qui décide en avril 69 de former un nouveau groupe. Ils s’adjoignent alors les services du guitariste Neil Hubbard, du bassiste Keith Ellis et du batteur Pete Dobson. Le groupe trouve vite ses marques, enregistre quelques démos et puis au final sont signés rapidement par le tout jeune label Vertigo. Très rapidement, le combo enregistre suffisamment de matériel pour sortir un album, qui sera la seconde sortie officielle du label à spirale.

Sous une pochette du plus mauvais goût (Zelda Plum, danseuse burlesque complètement nu sous un amoncellement de fruits), l’album éponyme dégaine 8 titres complètement jouissif, où le blues s’amourache du rock le long de chouettes parties de guitare quasi heavy. Certes, on est en 69, et la bande à Campbell n’a rien inventé, mais le groupe joue à la perfection les 12 mesures, et à l’image de Canned Heat, l’un des rares à apprivoiser le swing original. Surtout, ils torchent une version totalement démente du Who Do You Love de Bo Diddley, qui leurs ouvrent les portes d’une reconnaissance immédiate, sacralisé par un premier 45 tours qui se classent 20e dans les charts.

Fort de ce succès, Juicy Lucy tourne pas mal en Angleterre, et fais tourner la tête du chanteur Ray Owen qui décide de tenter l’aventure en solo. Hubbard et Dobson quitte également le groupe la même année, et c’est donc au sein d’un nouvel line up que le groupe rentre a nouveau en studio fin 70. Ils sont rejoints par le chanteur Paul Williams (ex Zoot Money, une voix rocailleuse qui colle parfaitement au blues rock du combo), du guitariste Micky Moody et du batteur Rod Coombes. Trois nouvelles recrues qui vont donner davantage d’originalité et de richesse au superbe Lie Back And Enjoy It.

Encore une fois, la pochette ne laisse pas indifférente, superbe volet tripartite. Musicalement, le groupe creuse les sillons du blues originel, mais l’enrichie d’une plus grande diversité dans la composition, dans laquelle Chris Mercer tiens une place prépondérante. Le groupe sera alors cantonné au mouvement progressif pour les années à venir. Bien moins réducteur, Lie Back And Enjoy It est un pure produit de la pop music, piochant dans l’excentricité psychédélique, triturant un heavy blues qui n’oublie à aucun moment le swing. Mieux, les gars dégainent une version terrible de Willie The Pimp de Zappa, absolument incroyable et généreuse, boogie furieux et orgasmique.

Sur sa lancée, le groupe joue plusieurs festivals, dont le concert annuel du NME. Mais le relatif succès de ce second album lasse l’ambiance du combo, et c’est difficilement que le groupe s’attelle à son troisième opus qui ne retrouvera pas la grâce de ses deux premiers essais. Un quatrième LP verra le jour en 1972, sur Polydor, dans lequel aucun des membres originels ne participent.

PERSONNEL : 
Glenn Campbell (guitare, chant), Chris Mercer (sax, claviers), Pete Dobson (batterie), Neil Hubbard (guitare), Keith Ellis (basse), Loughty Amao (percus), Roy Owen (chant) puis Mick Moody (guitare), Rod Combes (batterie), Paul Williams (chant, claviers, percus)

DISCOGRAPHIE :
ALBUMS :
_ 1969 : Juicy Lucy (Vertigo VO 2)
_ 1970 : Lie Back And Enjoy It (Vertigo 636 014)

SINGLES : 
_ 1970 : Who Do You Love?/Walking Down The Highway (Vertigo V1)
_ 1970 : Pretty Woman/I'm A Thief (Vertigo 6059 015)

LIEN :

Julian Kirsch, The

Encore un obscure combo auteur d’un single pop plutôt bien fichus, tant dans la construction mélodique que dans les arrangements. Sorti en 1969 sur la major Columbia, et avec pochette en Belgique, seule trace de visu des membres du groupes . La face A Clever Little Man est ainsi une chouette ritournelle pop teinté de psychédélisme le long d’un piano redondant sur une construction progressive, preuve en est que l’on pouvait faire du bon prog en moins de 4mn!

DISCOGRAPHIE :
_ 1969 : Clever Little Man/Adventures Of A Young Cuckoo (SP Columbia DB 8541)

LIEN : 
Clever Little Man

15 sept. 2011

Julian's Treatment

Passer ses nerfs, pourquoi pas en descendant un mauvais groupe. Heureux hasard, j'ai des mous du gland dans le collimateur. Qui attendent avec leur air niais, prés du tonneau de goudron et du sac de plumes. Sans seulement voir la grande machette, leur pendant au dessus de la tronche. Pour Rave Up, ce sera Julian's Treatment, infâmes buveurs de thé refroidi. Mixture pisseuse et gluante. Aussi ragoutante qu'un congrès de coprophagie, au moment du casse croûte. Voilà on en parle plus, refermez le caisson en ciment. Pardon, c'est un peu court ? Alors, un certain Julian Jay Savarin, né en républicaine Dominicaine, et qui nous a pondu (1970) le dramatique (à tous les sens du terme) A Time Before This. Rarissime dans sa forme originale, peu connu hors du cercle des branchés, et tant mieux. Parce que voyez vous, la musique progressive c'est comme la blanquette de veau, tout un art à bien rendre. Patto en reste un merveilleux exemple. Chansons complexes, mais une grosse dose de soul couillue derrière. Bien beau de tartiner des jolies couleurs, en exhibant sa licence artistique. Mais quand on rien à dire, reste uniquement la prétention. Donc Patto est un putain de groupe trop méconnu....Ah oui, on parle d'autre chose. Décidément, je suis distrait. 

Le pire chez Julian's Treatment, c'est encore la voix de l'australienne Cathy Pruden. Les compositions sont tartes, pèsent vingt tonnes, possèdent le charme de deux mammouths en pleine roucoulade. Mais à la limite, on est habitué. Le format est connu, après la pluie viendra la gastro. Quoique la vocaliste en question, c'est un cas d'école. Elle aborde tout en pimbêche déclamatoire, sorte de Lara Fabian dopée au diesel. Ça existe. Qu'on soit dans un registre haut ou bas, Ian Gillan peut aller se rhabiller et Jon Anderson en ressemble à Howlin Wolf. Le charme de la sirène de pompiers à trois heures du matin. Aussi mélodieuse, mais sans la lumière bleue. Parlez moi d'une ambulance. L’honnêteté m'oblige à dire qu'il y a quelques bons moments, dans toute cette confiture. Mais quel chemin faut-il emprunter pour en arriver la. Et par quoi il faut encore en passer pour s'extirper du reste. Pour rigoler un peu, je conseille les titres des morceaux. Ça parle de prophétie ou d'oracle. En toute simplicité. Et la chanteuse ? Pleine bourre, elle se prend pour la fille du soleil. C'est vrai qu'on a eu un été pourri. Le pire c'est que le dit Savarin se fendra (en 1973) de la merveille Waiters On The Dance. Lumineuse pépite de fraîcheur, oasis dans le désert orchestré par Greenslade, et autres commerçants en d'hémorroïdes sonores. Non je déconne pas. Waiters On The Dance, retenez ce nom. Pruden enfin retourné élever des kangourous. Et remplacée par une nommée Joe Meek. Les historiens s'étripent pour savoir si elle était bien la gorgone qui sévira chez Catapilla, ou sa sœur. Et Savarin ? Il a continué à écrire. On est bien content pour lui. 
Laurent

PERSONNEL :
Cathy Pruden (chant), Delm Watkins (guitare, flûte), Julian Jay Savarin (claviers), John Dover (basse), Jack Drummond (batterie)

DISCOGRAPHIE :
_ 1970 : A Time Before This (Youngblood SYB 2)

LIEN :
 

july

L’un des fleurons du rock psychédélique anglais. Qu’on range finalement pas loin de Kaleidoscope, dans son bunker musical bariolé d’affiches distordues, de statuettes bouddhiste et autres tapisseries orientales, vapeur mouvante d’herbe et d’encens, échappant à la morosité ambiante, et s’engouffrant dans une nostalgie béate mais tellement essentielle. July, c’est un unique album, sorti sur le label Major Minor, autant dire distribué au compte goutte, distribué également sur Epic aux States et au Canada, mais tout aussi difficilement chinable.
Bref, un combo qui commence comme tant d’autres, surfant sur la vague du moment, le siffle puis le R&B au sein successivement des Playboys et des Tomcats, dans la banlieue d’Ealing. Entassé parmi les dizaines de groupes officiant sur Londres, les Tomcats partent surfer en Espagne, via Madrid où ils enregistrent quelques titres sur des EP qui marcheront bien (qui referont surface en 1997 sur une compilation posthume signé par le label Essex), avant de revenir sur Ealing en 68 se prendre en pleine gueule le Flower Power. Et sortir l’album éponyme dans la foulée, coïncidence de talents et de substances illicites.
Et quel disque! Une douzaine de perles pop, parfois totalement trippante, voire étrange dans la construction des phases mélodiques, parfois tout bonnement parfaite, reprenant l’héritage des Beatles à leurs sauces, savant assemblages de vignettes orientales et de distorsion voulue ou non, donnant à l’opus ce coté bancal si attachant. La production est époustouflante d’ingéniosité, le mysticisme qui s’en dégage vous embarquant dans un univers coloré et mouvant, long voyage initiatique dans les méandres d’une machine molle à la Burroughs, comme le présuppose la sublime pochette, galerie d’images monstrueuses et pourtant tellement attirante.

Contrairement à d’autres LP semblable, point besoin pour le groupe de construire de longues envolées pleine de fuzz, ou de futile improvisations, la plupart des morceaux ne dépassant les 3mn que sur le superbe Dandelion Seeds, ou le dernier titre, raggae en forme de descente tout en douceur d‘un délirant voyage cosmique. La diversité des climats et des références, tantôt orientales (ce sitar!!!), tantôt africaines (percu génialement utilisé sur I See, morceau que le Floyd a oublié d’enregistrer!), allié à une facilité de compositions, hypnotisent l’auditeur qui se confond avec plaisir, si il en prend la peine, dans cette démesure et cette décadence qu’implique une œuvre comme July.
Ce voyage initiatique au trip, assurément, aurait engendré d’autres enregistrements, que l’on retrouve ici et là en bonus sur quelques rééditions, mais qui ne valent pas pour autant la qualité des pièces maîtresses de July. Essex a sorti en 1995 une galette exorcisant quelques morceaux enregistrés en Espagne en 67, pour les fans. Perso, je resterai volontiers avec cet album éponyme, sans chercher à en savoir plus, tant la multitude d’écoute qu’il implique pour en disséquer toute sa richesse semble infini. Deux singles sont tirés de cet album, le premier connaîtra un pressage espagnol, le second différents pressages dont un français (sans photo malheureusement, qu’il ne vous reste plus qu’à trouver!) et un belge (celui ci superbe!).
Le groupe ne parviendra pas comme tant d’autre à survivre au flower power, et le groupe se disloquera au fur et à mesure. On retrouvera ainsi que le clavier et le guitariste au sein de Jade Warrior, là où Tom Newman le chanteur esquissera une carrière solo.
PERSONNEL :
Tom Newman (chant), Tony Duhig (guitare), Alan James (basse), John Field (claviers, flûtes), Chris Jackson (batterie)
DISCOGRAPHIE :
ALBUM :
_ 1968 : July (Major Minor MMLP/SMLP 29)
SINGLES :
_ 1968 : My Clown/Dandelion Seeds (Major Minor MM 568)
_ 1968 : Hello, Who's There/The Way (Major Minor MM 580)
LIEN :
Dandelion Seeds


Junco Partners

Fondé en 1964 du coté de Manchester, Junco Partners est un groupe mod qui joue dans le background des Animals ; ils ouvraient leurs concerts au "Club A' Gogo" et au "Downbeat Club" notamment. Les membres fondateurs sont Ronnie Barker (vocals, harmonica) John Anderson (vocals) Charlie Harcourt (guitar) Peter Wallis (keyboards) Dave Sproat (bass) et John Woods (drums). Leur premier single As Long As I have You/Take This Hammer (Columbia DB 7665) sort en août 1965 et atteint la 60ème place des charts britanniques.
En 1966, Bob Sargeant remplace Peter Wallis aux claviers, et finira même au chant quand Ronnie Barker et John Anderson quitteront le navire avant l'enregistrement de l'album en 1970. Durant les quatre années qui précèdent cette sortie, le groupe tourne constamment en Grande Bretagne, assurant des premières parties flatteuses comme celles des Who, de Jimi Hendrix, du John Mayall Band ou encore de Rod Stewart et de Jethro Tull. Ils finiront même par accompagner Howlin Wolf et Freddie King dans des tournées mondiales. Après le départ de Sargeant fin 1970, le groupe tourne en trio une année avant de se séparer. Plusieurs reformations ont été conclues entre différents membres du groupe depuis 1977, et ils continuent les tournées encore aujourd'hui.

Finalement orientés vers un rock mêlant R'n'B et un style de blue-eyed soul plutôt heavy, leur unique album n'a plus vraiment la touche Mod ou Beat des débuts ; La preuve en est la reprise très standard de Change in Louise (Cocker/Stainton), ou encore du titre très blues traditionnel Am i blue (mais avec quand même un synthé discret, bien présent sur tout les titres). Minotaur, Le titre qui ouvre l'album rappelle un Ten Years After en plus R'n'B, avec ses claviers et son mélange subtil de rock et de blues très rythmé, tout comme le très bon Repreive sur la face 2. La basse est très funky, à écouter en priorité le second morceau Fly me high, qui évoque déjà les prémices du disco. Dans un style plus proche des Who, Help me clôture en beauté la face 1. Cet album sera édité en France chez Barclay, crédité également d'un 45tours unique.
Greg

PERSONNEL :
Bob Sargeant (chant, claviers), Charlie Harcourt (guitare), Dave Sproat (basse) et John Woods (batterie)

DISCOGRAPHIE :
ALBUM :
_ 1970 : Junco Partners (Philips 6308 032)
SINGLE :
_ 1965 : As Long As I Have You/Take This Hammer (Columbia DB 7665)
_ 1970 : Change In Louise / Fly Me High (Barclay 61325/France)

Juniors, The

Aussi connus sous le nom des Strangers, cette obscure formation n’en est pourtant point une, puisque l’on retrouvera la plupart de ces membres au sein de prestigieux combo tel le Jethro Tull (les frangins Glasscock) ou encore les Gods, Babe Ruth, etc. Plus marquant la présence de Mick Taylor qui tiens la gratte dans ce combo du haut de ses 15 piges et qui formera avec les frères Glasscock et Ken Hensley la machine progressive Gods. Reste de cette épopée un 45t finalement anecdotique, pop beat un peu trop propre sur soi. A oublier.
PERSONNEL :
Mick Taylor (guitare), John Glasscock (basse), Brian Glasscock (batterie), Alain Shacklock (guitare) et Malcolm Collins (chant)
DISCOGRAPHIE :
_ 1964 : There's A Pretty Girl/Pocket Size (SP Columbia DB 7339)
LIEN :
There's A Pretty Girl